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Début mai dans le nord de la France. Fidèles à la réputation du département, les pluies ne cessent de s’abattre sur les parcelles réservées à la plantation des pommes de terre. Elles ont donc pris du retard. Pour le combler, la rédaction de Terre-Net a fait appel à un tracteur un peu spécial. Le Case Optum CVX 270 arrive dans l’exploitation de Nicolas Delattre. Le trentenaire, agriculteur à Campagne-lès-Hesdin dans le Pas-de-Calais, est passionné de machinisme et sensible aux nouvelles technologies.
« L’Optum, c’est le tracteur qui manquait à Case », explique Sylvain Garnier, chef produit de la marque sur le segment des fortes puissances. Il s’intercale entre les Puma et Magnum. La gamme se compose de deux gros poulains, le 270 CVX et le 300 CVX, qui développent respectivement 288 et 313 ch de puissance maximale. Sous leur robe : un moteur Fiat Power Train (FPT) de six cylindres et 6,7 l de cylindrée. Pour répondre aux exigences de la norme Tier 4 Final, les ingénieurs ont opté pour la technologie Hi-eSCR assortie d’un Doc (Catalyseur d’oxydation diesel). Toujours pas de vanne EGR ni de filtre à particules.
Un look moderne
Comme vous l’avez compris, c’est le même moteur que ceux des Puma 240 CVX. En prime, le turbocompresseur à géométrie variable est muni d’un dispositif jouant le rôle d’un ralentisseur sur l’échappement. En fait, les ailettes se ferment entièrement et limitent la sortie des gaz, ce qui ralentit le moteur. En plus d’être peu gourmand, cet engin réalise d’autres économies grâce à l’espacement des intervalles d’entretien (toutes les 600 h) et au système de refroidissement du moteur, indépendant du régime et capable d’inverser le sens de rotation pour un meilleur nettoyage.
Côté puissance, ça pousse ! Pas de doute, les 270 ch sont bien là. Pour la transmission, pas le choix : ce sera une transmission à variation continue pour tous. C’est la seule disponible. « Elle est très recherchée sur des engins de forte puissance. Case a choisi de ne proposer que celle-ci. Rassurez-vous, la technologie à double embrayage a été revue pour transmettre toute la puissance au sol », explique le spécialiste de la marque. À l’arrière, des roues jusqu’à 2,15 m de diamètre sont montées. Ce cheval de bataille est nerveux et atteint très rapidement 40 km/h. Côté freins aussi, le pari est gagnant. « Pour préparer nos tracteurs à l’augmentation de la vitesse sur route, nous anticipons les problématiques de freinage. Les quatre roues freinent sans blocage possible », détaille Sylvain. En cabine, pas de frein à main. Le système hydraulique Park Lock immobilise automatiquement l’engin.
Le pont avant du Magnum
Passons maintenant à l’arrière de l’engin. Le relevage est puissant. Il soulève jusqu’à 11 t de charge. Les manœuvres d’attelage-dételage sont faciles grâce à une bonne visibilité depuis le siège conducteur. De série, quatre distributeurs électro-hydrauliques (cinq en option) sont alimentés par une pompe à débit variable. Le modèle standard débite 165 l/min et la version optionnelle, fournit jusqu’à 223 l/min. La prise de force possède les quatre régimes classiques : 540, 540 Éco, 1 000 et 1 000 Éco. Ces régimes sont atteints respectivement à 1 930, 1 598, 1 853 et 1 583 t/min.
Toujours côté confort, le pont avant est suspendu grâce à deux bras. C’est le même que sur les Magnum. « Des ressorts mécaniques assurent la suspension de la cabine à l’arrière. De l’autre côté, deux « silent blocs » absorbent les chocs. Sur route comme au champ, le compétiteur procure un confort de haut niveau », raconte le chef produit. « Les suspensions sont vraiment efficaces, à n’importe quelle vitesse. Sans parler de l’insonorisation. À bord, on entend à peine le moteur ! Tout a été pensé pour les longues journées de travail », ajoute-t-il.
« À bord, on entend à peine le moteur ! »
Travailler la nuit ? Aucun problème. Le point fort du tracteur, c’est son éclairage. Pas moins de 18 phares à Led (20 en option) assurent une vision comme en plein jour : dix en haut de la cabine pour une vision panoramique, quatre en ceinture pour parfaire l’éclairage des points essentiels et six phares sur la calandre. Ceux-ci éclairent dans trois axes : en face, à 45 et à 90 degrés. Mieux qu'un stade de foot ! Vous emmenez une trémie frontale ? Pas de panique. Les feux avant sont masqués mais ils sont remplacés par deux autres, situés au-dessus des clignotants. Un interrupteur bascule des uns aux autres.
Le moniteur AFS Pro 700, tactile et en couleur, contrôle tous les réglages du tracteur. Plusieurs affichages permettent de personnaliser l’écran en fonction des besoins. Par exemple, le chauffeur peut afficher les distributeurs hydrauliques. Il gère la vitesse, le débit, les butées hautes et basses… Sur un autre écran, il pilote le relevage et définit la hauteur maximale de l’outil. L’affectation du distributeur contrôlé par le joystick est modifiable.
Couplé au GPS, le HMC2 libère le chauffeur
« En bout de champ, le système HMC2 effectue les manipulations à la place du chauffeur. D’abord, les étapes à effectuer sont enregistrées, soit par apprentissage, soit manuellement. Toutes les fonctionnalités du tracteur peuvent être intégrées dans un cycle : levée-descente des relevages, enclenchement-arrêt de la prise de force, actionnement des distributeurs, etc. De plus, chaque action peut être dépendante d’une autre », détaille l’expert. Par exemple, la PDF s’enclenche lorsque le relevage a atteint 50 % de sa hauteur. « Couplé au GPS, ce système libère le chauffeur de la conduite et des commandes. Il peut se concentrer sur le travail de ses outils », conclut Sylvain d’un ton convaincant.
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